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  • Photo du rédacteurFrançoise Laporte




Vénus au-delà des mont a d’abord été un projet initié par l’artiste-plasticienne Françoise Laporte. Celui-ci avait pour but de créer des objets d’art à partir de l’exigence suivante : un carré de 20/20 cm et, au centre, un triangle sur pointe. Aussi vieux que le monde, le triangle possède une symbolique importante. C’est la porte d’un accès à la sagesse supérieure, l’attachement à la Trinité, au feu et à la masculinité lorsqu’il est sur sa base. Il est l’eau et représente la féminité, Vénus, la maternité et la vie, quand il est orienté vers le bas. Reflet du pubis, cette orientation du triangle donne aussi son orientation au genre. Partant du mont de Vénus, il fallait transcender la condition féminine, aller au-delà. Françoise Laporte a choisi de travailler le textile, le vêtement, le tissu. La matière induit des émotions tactiles, visuelles et quelquefois sonores ou olfactives. La joie et parfois l’abandon se croisent aux fils de ses réalisations. Au-delà d’un tapis textile, lui est venue l’idée d’étoffer son projet en permettant à d’autres artistes, même amateurs·trices, d’imaginer et de concevoir un objet répondant aux critères de forme. Son appel a été entendu, et au-delà des monts, car de jolis colis – plus de 300 –, certains empaquetés soigneusement et presque amoureusement, sont arrivés de tous les coins de Belgique et d’ailleurs. Sur un mur anonyme, le mur du totalitarisme des genres, le mur vide dressé en rempart, s’accrochent tous ces pubis au-delà de leur beauté, de leur souffrance, de leur particularité. Chaque artiste y a mis son cœur, ses rêves, ses peines, ses fantasmes. Et, de photo en vêtement, de papier en métal, de minéral en plastique, le triangle pubien voyage au-delà de la matière et des couleurs, au gré du vent de folie de la créatrice, au gré des méditations profondes, qui laissent emporter les pubis du monde, de l’eau au feu et de la flamme à l’onde.



Françoise   Laporte

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